De 1960 à 2000
La commune d’Autainville n’a toujours eu que de faibles revenus. Peuplée dans sa majorité de gens de condition modeste, les revenus de l’impôt ne permettent pas de grandes réalisations.
Dans ses dépenses, la commune doit faire face à l’entretien des bâtiments : écoles, salle des fêtes, église, bureau de poste, mais aussi à l’éducation des enfants (près de 100 €uros par habitant en 2002). La commune a à sa charge les salaires des employés municipaux, de la secrétaire de mairie et de la cantinière. En outre, elle entretient les routes vicinales, participe au frais de la régie de l’eau et paie des impôts.
Tout ceci ne laisse que peu d’argent pour réaliser de grands travaux.
L’emploi du temps du maire est donc essentiellement consacré à la négociation de subventions et de prêts à taux préférentiels.
Avant 1914
Dans le passé, il semble que les années 1840-1850 aient été des années assez fastes, en témoignent les nombreuses dates sculptées au fronton des portes des maisons. Le centre du bourg a dû beaucoup changer durant cette décennie.
Quelques maisons bourgeoises ont également été édifiées durant cette époque. Dans l’une d’elles, la maison d’habitation était prolongée par un beau jardin avec pelouses, pièces d’eau et parc arboré d’essences rares. Les jours de réception, le domestique qui tournait la broche dans la cheminée de la cuisine se devait d’enfiler des gants blancs.
Ce n’est qu’en 1900 que la commune se trouva vraiment désenclavée, ceci grâce à l’arrivée du petit train. Il permettait un aller et retour dans la journée pour Orléans. Le train transportait aussi beaucoup de marchandises et, grâce aux catalogues de la Samaritaine ou des Galeries Lafayette, la mode de Paris mais aussi le mobilier, arrivait en gare d’Autainville.
La commune s’ouvrait au monde.
Le Petit Journal, magnifiquement illustré, arrivait aussi par le “tacot”.
Le groupe scolaire fut construit en 1894 et le bureau de poste en 1913.
De 1914 à 1960
L’essor d’Autainville fut freiné par la guerre de 1914 qui fût pour Autainville, comme pour toutes les communes de France, une catastrophe. 80 % de ses hommes âgés de 19 à 50 ans furent tués ou mutilés. Il fallut attendre 1929 pour voir l’arrivée de l’électricité. La lumière, un peu hésitante et palote, se fit dans tous les foyers. Puis vint le fer à repasser, une aubaine pour les mères de famille, et les artisans s’équipèrent de moteurs électriques. Certaines maisons avaient même... un poste de radio. Il fallu attendre les années 50-60 pour voir l’explosion de l’électro-ménager et les achats, encore timides, de téléviseurs.
Après 1925 et les “années folles”, 1936 et la récession, de nouveau la guerre a frappé à notre porte. Autainville n’eut à déplorer qu’une seule victime, mais la commune n’est cependant pas sortie exsangue de cette triste et effroyable guerre.
Jusqu’au début des années 50, les routes du village défoncées par les chars et les camions allemands, étaient dans un état déplorable. Avec un tas de fumier dans pratiquement chaque cour, le purin s’écoulait dans les caniveaux (il n’y avait pas de trottoirs à l’époque). Les déjections des vaches qui allaient s’abreuver aux Terrières jonchaient la voierie. Ainsi, en hiver principalement, les routes étaient un véritable cloaque.
C’est en 1957-58 que l’eau courante fut installée. Désormais, il devenait possible d’installer des WC, d’acheter une machine à laver, d’installer une salle de bain, d’arroser son jardin et surtout d’abreuver les animaux encore nombreux à cette époque. Fini les seaux qu’il fallait tirer du puit profond de 25 à 28 mètres, l’eau qu’il fallait économiser, surtout en été. Les trottoirs furent construits dans la foulée.
De 1960 à 2000
De 1960 à 2000, les municipalités en place s’attachèrent surtout à remettre les bâtiments publics en état (et ils en avaient besoin) : couverture du groupe scolaire, couverture du clocher et de l’église, agrandissement des fenêtres du groupe scolaire, réalisation de deux remembrements des terres.
C’est à partir des années 90 que la situation de l’eau devint alarmante. Ironie du sort, après avoir tant manqué d’eau pendant des décennies, nos rejets sont devenus trop importants et la nappe phréatique s’est retrouvée polluée par l’emploi de pesticides et de désherbants, mais aussi par le rejet des fosses septiques, des détergents et lessives. Il devenait urgent de procéder à la captation d’une autre source indemne de pollution.
Ce nouveau forage a été effectué près de la petite route reliant Vallière à Villegruau. L’eau captée est de très bonne qualité et ne présente aucune trace de nitrates ni de pesticides. Sa forte teneur en fer et en manganèse est traitée avant la distribution sur le réseau.
De 2000 à aujourd'hui
Depuis le début des années 2000, de nombreux chantiers ont été réalisés, en grande partie grâce au Conseil Général du Loir-et-Cher et à la Communauté de Communes Beauce et Forêt. Outre les travaux d'entretien de la voirie, nous noterons : la transformation de l'hôtel de la Forêt en logements et la construction d’une plateforme de séchage/stockage de plaquettes de bois.